Blockbuster, jeux de société et ennui : pourquoi les parents d’aujourd’hui adoptent des méthodes des années 90 renouent avec une époque où le temps familial, déconnecté du numérique, construisait des souvenirs authentiques et joyeux.
Les méthodes parentales des années 90 suscitent un regain d’intérêt, entre nostalgie et quête d’un équilibre face à l’omniprésence numérique actuelle.
Le charme intemporel de Blockbuster face à la consommation numérique
Le rituel familial autour du choix d’un film chez Blockbuster incarne l’expérience collective qu’aucune plateforme de streaming ne reproduit. Cette démarche, évoquée par de nombreux parents d’aujourd’hui, ravive un sentiment d’excitation et d’anticipation absent du visionnage instantané. Par exemple, Justin Flom, père et créateur de contenus, a recréé un mini magasin Blockbuster à domicile pour ses filles, soulignant l’impact positif d’une consommation délibérée et partagée des médias.
Cette pratique reflète un désir de contrôler les contenus consommés, favorisant des films au rythme plus pondéré et moins stimulant, souvent issus des années 90, comme Home Alone ou George of the Jungle. En parallèle, cette approche toujours en 2025 inspire des alternatives tangibles à l’écran omniprésent, renforçant un lien familial autour d’un événement organisé et attendu.

Le retour en force des jeux de société, piliers d’un temps partagé sans écrans
Les jeux de société classiques, tels que Cluedo, Monopoly, Trivial Pursuit, Scrabble, UNO ou encore Risk, retrouvent leur place dans les foyers. Ces jeux, commercialisés depuis des années par des géants comme Hasbro, Parker et MB Jeux, encouragent l’échange, la réflexion et la complicité familiale. Face à la saturation numérique, ils offrent une alternative saine et stimulante, ancrée dans la tradition des années 90.
Cette tendance s’observe également lors des vacances, où des jeux compacts sont privilégiés, permettant aux familles de se reconnecter. Pour optimiser vos choix, cette sélection de jeux de société à emporter facilement rappelle comment ces activités créent des souvenirs durables hors des écrans.
Réapprendre l’ennui comme moteur de créativité et d’autonomie
La notion d’ennui trouve une nouvelle valorisation chez ces parents modernes. Plutôt que d’être combattu à coups d’écran, il devient un espace de créativité et d’imagination, à l’image des étés libres où les enfants organisaient des jeux spontanés dans le jardin. Cette philosophie du « slow parenting » privilégie le temps de qualité moins chargé, avec des jeux tels que Hungry Hungry Hippos qui encouragent le partage et le rire.
Ce retour à la simplicité fait aussi écho à une volonté d’écarter la pression des emplois du temps surchargés, notamment par des activités trop organisées. Il s’inscrit durablement dans une critique de la société hyperconnectée, où la parentalité nostalgique est une respiration face à la frénésie quotidienne.
Vers un équilibre moderne mariant héritage et savoirs contemporains
Si les méthodes des années 90 séduisent, elles ne sont pas idéalisées par tous. Les connaissances actuelles en neurodiversité, bien-être émotionnel et éducation positive complètent cet héritage, évitant les excès passés comme la discipline physique ou les stéréotypes rigides. Le défi est de mixer les bienfaits d’un parenting analogue avec la pleine conscience moderne.
Ce délicat équilibre se traduit par des temps médiatiques délimités, comme le souligne Justin Flom qui institue une « bulle » dédiée aux écrans, à l’image de l’espace spécifique réservé à Blockbuster. Cette séparation entre jeu, médias et vie familiale se retrouve aussi dans le choix raisonné de jeux, décrits dans cet article sur les jeux de société qui ne valent pas toujours le coup, afin d’éviter surconsommation et déceptions.