Dans les jeux de société, perdre, c’est toujours frustrant. On pioche la mauvaise carte, notre super plan tombe à l’eau… Bref, la défaite, c’est jamais agréable. Et pourtant, il y a un jeu qui a décidé de retourner complètement cette idée. Un jeu qui a fait de l’échec son principal moteur.
Son nom : Dead Cells: The Rogue-lite Board Game. C’est l’adaptation d’un célèbre jeu vidéo. Et il amène sur votre table un concept qui a fait son succès : le « die and retry ». En clair : vous allez mourir, et réessayer. Encore et encore. Et le plus fou dans tout ça ? C’est que vous allez adorer échouer.
Mourir, apprendre, recommencer : la boucle du succès
Le principe de « Dead Cells » est simple : c’est un « rogue-lite ». Vous et vos potes, vous êtes des prisonniers qui tentent de s’échapper d’un donjon rempli de monstres. Vous allez explorer, combattre, ramasser des objets… et vous allez mourir. C’est inévitable. Mais ici, la mort, ce n’est pas la fin. C’est un nouveau départ.
Après chaque échec, vous gardez certaines améliorations, vous débloquez de nouvelles cartes, et surtout, vous apprenez. Vous comprenez comment fonctionnent les ennemis et les pièges. Vous vous adaptez. Et vous revenez plus fort, prêt à aller un peu plus loin la prochaine fois. Au final, c’est cette idée de devenir meilleur en échouant qui rend le jeu si captivant.
Un « dungeon crawler » rapide et furieux
Oubliez les jeux d’exploration de donjons qui durent des heures. « Dead Cells », c’est une expérience rapide, brutale et intense. Vous explorez des mondes générés au hasard en retournant des tuiles. Et chaque tuile peut déclencher un combat ou un événement.
Le système de combat, lui, est basé sur des lancers de dés. Mais il est surtout nerveux et met l’accent sur la coopération et la bonne gestion de vos ressources. Il n’y a aucun temps mort. Chaque décision est cruciale. Une mauvaise coordination, et c’est toute l’équipe qui y passe. Vous retournez à la case départ. Mais avec une seule chose en tête : une furieuse envie d’y retourner pour en découdre.
La coopération face à l’adversité
Si vous échouez, au moins, vous le faites ensemble. « Dead Cells », c’est une expérience 100 % coopérative. Il n’y a pas de place pour les loups solitaires. Pour espérer survivre, vous allez devoir communiquer, synchroniser vos actions et combiner les talents de vos personnages.
L’un peut faire diversion pendant que l’autre va chercher un trésor. Ou vous pouvez concentrer vos attaques pour faire tomber un boss. Mais le vrai moment de coopération, c’est après une défaite. C’est là que vous analysez ce qui n’a pas marché. Et c’est là que vous élaborez un meilleur plan pour la prochaine fois.
Une adaptation fidèle, mais pas une simple copie
Le studio qui a créé le jeu, Scorpion Masqué, a réussi un vrai tour de force. Ils n’ont pas juste transposé le jeu vidéo sur un plateau. Ils ont réinventé l’expérience pour qu’elle colle parfaitement au format jeu de société.
Bien sûr, les fans retrouveront avec plaisir les mondes, les ennemis et les armes du jeu vidéo. Mais le jeu de plateau a ses propres règles et ses propres défis. Au final, il garde tout ce qui faisait le sel de l’original, son esprit et son adrénaline. Mais il offre une expérience nouvelle. Et il est même accessible à ceux qui n’ont jamais touché une manette de leur vie.
Un matériel magnifique pour des morts mémorables
Et pour ne rien gâcher, le matériel est superbe. La boîte est remplie de figurines détaillées pour les héros et les monstres, de tuiles colorées pour créer les mondes, et de centaines de cartes d’équipement et de compétences.
Au final, chaque partie est une nouvelle aventure visuelle. Découvrir une nouvelle arme, affronter un boss pour la première fois, voir le plateau se déployer différemment à chaque tentative… Tout ça rend chaque échec unique. Et chaque nouvelle tentative de victoire encore plus excitante. C’est la preuve qu’on peut prendre un plaisir fou à perdre. La seule condition ? Que la prochaine tentative s’annonce encore plus épique.