Les jeux de société malheureux de Mythic Games changent encore de propriétaire alors que CMON cède d’autres droits de propriété intellectuelle, soulignant les difficultés persistantes dans le secteur du financement participatif.
Les défis persistants de Mythic Games dans le secteur des jeux de société
Mythic Games, éditeur de jeux reconnu pour ses campagnes Kickstarter ambitieuses, continue de voir ses licences changer de mains. Après plusieurs années de retard dans la livraison de ses jeux, notamment Anastyr et Hel : The Last Saga, la société a dû céder ces titres à CMON en 2023. Cette cession visait à tenter de sauver ces projets malchanceux du crowdfunding.

Une succession de retards qui pénalise les joueurs
Depuis leur lancement, ces jeux n’ont pas respecté les échéances annoncées : Anastyr devait être livré en 2021, tandis que Hel était attendu en 2023. Mythic Games a même sollicité des fonds supplémentaires, un geste rare qui a nourri la méfiance des backers envers le financement participatif et les éditeurs de jeux de société.
CMON cède à son tour des droits de propriété intellectuelle en 2025
Après avoir acquis ces propriétés intellectuelles, CMON a rencontré de lourdes pertes financières, estimées à 7 millions de dollars au premier semestre 2025. Cette situation a conduit le géant à vendre plusieurs franchises, comme Zombicide à Asmodee et d’autres comme Blood Rage, Rising Sun et ANKH. Dans cette dynamique, Anastyr et Hel ont été transférés à Don’t Panic Games.
Une stratégie pour limiter les dégâts financiers
Pour CMON, se séparer de ces licences était la seule option viable face à une production gelée et à un effectif réduit. Cette décision souligne les difficultés que rencontrent même les grands éditeurs dans la gestion de projets trop ambitieux, surtout dans un contexte post-pandémie où la chaîne d’approvisionnement reste fragile.
Don’t Panic Games reprend les rênes avec optimisme
Don’t Panic Games, déjà impliqué avec certains des créateurs originaux, a annoncé vouloir honorer les attentes des joueurs. La société a promis de livrer ces jeux en respectant les standards du secteur et en proposant aux anciens backers une version de base gratuite, conformément aux engagements pris par CMON.
Une collaboration prometteuse mais sous haute surveillance
Cependant, Don’t Panic Games doit faire face à une réputation mitigée, notamment liée à ses controverses autour du jeu Hegemony et des retards dans la distribution d’errata. Le secteur reste attentif à leur capacité à gérer ces licences et à restaurer la confiance des membres de la communauté.
Le crowdfunding dans les jeux de société, entre espoirs et risques
Cette succession de transferts de licences illustre les défis du crowdfunding et des campagnes Kickstarter dans l’industrie du jeu. Si ce mode de financement participatif permet d’initier des projets innovants, il expose aussi les éditeurs à des enjeux complexes, notamment liés aux coûts de production, aux chaînes d’approvisionnement et à la satisfaction des backers.
Pour un panorama plus large, vous pouvez consulter comment l’intelligence artificielle améliore l’expérience dans les jeux de société, une technologie qui pourrait transformer l’avenir du secteur.